Avoir une piscine hors sol dans son jardin : un rêve devenu réalité pour beaucoup de particuliers. Mais une question se pose : faut-il déclarer une piscine hors sol aux autorités compétentes ? Une interrogation légitime qui mérite d’être clarifiée. Balayons ensemble le flou réglementaire entourant cette question, et plongeons dans le vif du sujet. Vous n’êtes certainement pas le seul à vouloir profiter de baignades rafraîchissantes sans vous jeter dans le grand bain de la paperasse. Alors, exemption administrative ou obligation déclarative ? Telle est la question.
Comprendre le concept de déclaration de piscine hors sol
La terminologie « piscine hors sol » peut prêter à confusion pour de nombreux propriétaires qui songent à installer un bassin dans leur jardin ou qui ont déjà sollicité les services d’un pisciniste à Pau. C’est une notion qui englobe en réalité des réalités très différentes et dont le régime d’autorisation dépend fortement de la configuration de la piscine envisagée.
Qu’est-ce qu’une piscine hors sol ?
Une piscine hors sol est un bassin, qu’il soit gonflable, tubulaire ou en bois, construit au-dessus du niveau du sol, généralement sur une dalle de béton ou d’autres supports solides. Cette typologie de piscines est très prisée pour son aspect pratique et son poids moins important sur votre budget par rapport aux piscines creusées ou enterrées. De plus, ces piscines sont généralement plus faciles et plus rapides à installer. En effet, certaines piscines en kit peuvent être montées en une journée par un bricoleur avisé, sans nécessiter de travaux de terrassement importants.
Il existe également des modèles de piscines hors sol semi-enterrées, qui combinent les avantages des deux mondes : elles offrent une esthétique plus attrayante tout en limitant les coûts et la complexité de la construction.
Distinction entre piscines hors sol démontables et non démontables
Il convient de distinguer deux grandes catégories de piscines hors sol : les démontables et les non démontables. Les piscines gonflables et autoportantes font partie de la première catégorie. Elles ont la particularité d’être temporaires et doivent être démontées en fin de saison de baignade. Leur installation ne nécessite généralement aucun permis de construire, mais leur taille doit respecter les limites fixées par votre commune.
Les piscines hors sol non démontables sont quant à elles, généralement en bois ou en acier et, contrairement aux piscines démontables, elles restent en place toute l’année. Leur installation peut nécessiter l’obtention d’un permis de construire ou d’une déclaration préalable de travaux en fonction de leur superficie.
Réglementation en vigueur pour les piscines hors sol
La législation pour les piscines démontables
En France, l’installation des piscines hors sol démontables ne nécessite pas de démarches administratives particulière si leur superficie est inférieure à 10m2. Cependant, au-delà de cette surface et jusqu’à 20 m2, une déclaration préalable de travaux est nécessaire si la piscine reste en place plus de trois mois par an. En revanche, si la superficie de la piscine dépasse les 20m2, la demande d’un permis de construire est obligatoire, peu importe la durée d’installation.
Les petites piscines gonflables ou autoportantes, d’une superficie inférieure à 10m2, installées moins de trois mois dans l’année ne requièrent quant elles aucune formalité. Seule une installation sécurisée conforme aux normes est requise pour prévenir les risques de noyade.
La réglementation pour les piscines non démontables
La règlementation pour les piscines hors sol non démontables est plus sévère. En effet, toute installation d’une piscine dont le bassin a une superficie supérieure à 10 m2 et jusqu’à 100 m2 doit faire l’objet d’une déclaration préalable de travaux. Cette formalité est également nécessaire si la hauteur de la piscine dépasse les 1m80. Pour une piscine dont la superficie est supérieure à 100 m2, l’obtention d’un permis de construire est indispensable.
Il faut souligner que ces règles de déclaration et de demande de permis s’appliquent sans tenir compte de la durée d’installation, contrairement aux piscines démontables. De plus, certains plans locaux d’urbanisme peuvent imposer des restrictions supplémentaires, relatives à la distance par rapport au voisinage, à la couleur du revêtement extérieur ou aux équipements annexes tels que l’abri de piscine ou la terrasse en bois.
Cas où la déclaration de la piscine hors sol est obligatoire
Piscines hors sol non démontables : la déclaration est-elle nécessaire ?
De nombreux propriétaires se posent la question des formalités administratives nécessaires pour l’installation d’une piscine hors sol non démontable. Cette question revêt en effet une grande importance, afin d’éviter les sanctions pouvant découler d’un défaut de déclaration. En général, la règle est simple : toute piscine hors sol non démontable de plus de 10 m2 et jusqu’à 100m2 doit être déclarée. Lorsq
ue la superficie dépasse les 100m2, une demande de permis de construire devient alors impérative.
Il est à noter que la déclaration préalable de travaux ou la demande de permis de construire doit être déposée à la mairie de votre commune avant le début des travaux. Les délais d’instruction sont de 1 mois pour la déclaration préalable et de 2 à 3 mois pour le permis de construire.
Piscines hors sol de grande dimension : les obligations
Il est également important de noter que l’obligation de déclarer votre piscine hors sol ne se limite pas à son caractère démontable ou non. La taille de la piscine joue également un rôle déterminant. En effet, dès lors que la surface de votre bassin dépasse les 10 m², qu’il soit démontable ou non, une déclaration préalable de travaux est exigée. Au-delà de 100 m², un permis de construire est nécessaire, quelle que soit la nature de votre piscine, hors sol ou enterrée. Il convient par conséquent de bien mesurer la surface de votre bassin avant son installation, afin d’être en phase avec les obligations légales.
La hauteur des piscines hors sol est aussi un facteur à prendre en compte. Ainsi, une déclaration préalable est nécessaire pour toute installation de piscine hors sol ayant une hauteur supérieure à 1,80m, peu importe sa surface.
Procédure pour déclarer une piscine hors sol
Les démarches administratives à effectuer
La déclaration d’une piscine hors sol commence par la soumission d’un formulaire Cerfa à la mairie. Pour cela, vous devez remplir le formulaire de déclaration préalable de travaux ou le formulaire de demande de permis de construire, en fonction de la superficie de votre bassin. Cette démarche est à faire avant le début des travaux et permet aux autorités locales de vérifier la conformité du projet avec les réglementations locales en vigueur.
De plus, il est à noter que la déclaration est non seulement obligatoire mais aussi essentielle pour des raisons de sécurité. En effet, lors de la soumission du formulaire, la mairie vérifie également que votre projet respecte les normes de sécurité en vigueur (installation d’une barrière de protection, d’une alarme de piscine, d’une bâche de sécurité etc.).
Les documents à fournir pour une déclaration en mairie
La déclaration en mairie doit comprendre plusieurs pièces comme un plan de situation du terrain, un plan des façades et des toitures si la piscine est accompagnée de constructions (abri, local technique, etc.), une photo de la parcelle avant travaux ou encore une note explicative détaillée du projet avec des croquis pour illustrer ce dernier. Un formulaire Cerfa dûment rempli est à fournir également en fonction de la superficie du bassin prévu.
Il est à noter que ces documents doivent être remis en deux exemplaires lors de la déclaration en mairie. La mairie dispose ensuite de 1 mois pour donner son accord. Si au bout de ce délai aucun refus n’a été notifié, l’absence de réponse de la mairie vaut acceptation du projet.
Les sanctions en cas de non déclaration
Les conséquences d’un oubli de déclaration
Les conséquences d’un non-respect de la réglementation en matière de déclaration de piscine hors sol peuvent être lourdes. Dans un premier temps, vous restez exposé à la découverte de votre manquement par l’administration ou par un voisin par exemple. Si c’est le cas, l’administration peut exiger le démontage de la piscine ou la mise en conformité des travaux, sous peine de sanctions financières. De plus, une déclaration préalable ou un permis de construire non obtenu peut poser problème lors de la revente du bien.
En outre, lorsqu’une piscine non déclarée est détectée, le fisc peut procédérer à un redressement fiscal. En effet, l’installation d’une piscine hors sol peut modifier la valeur locative du bien et donc les impôts locaux (taxe d’habitation et taxe foncière) dont le calcul est basé sur cette valeur.
Les amendes encourues en cas de non-respect de la législation
Lorsque les propriétaires ne respectent pas la loi en matière de déclaration de travaux pour leurs piscines hors sol, ils encourent des sanctions financières. En effet, en cas de non-déclaration de travaux ou de permis de construire non demandé, l’amende peut varier de 1 200 € à 6 000 € par mètre carré de construction non déclarée. Un tel montant peut donc représenter une somme considérable, surtout pour une grande piscine.
Enfin, il faut savoir que si une infraction est constatée, l’administration dispose d’un délai de trois ans pour engager des poursuites. Pour éviter de tels désagrément, mieux vaut donc s’informer et respecter les obligations légales avant d’installer votre piscine hors sol.
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Tirer le meilleur parti de sa piscine hors sol tout en respectant la loi
Bien choisir sa piscine hors sol en fonction de la réglementation
Pour profiter au maximum de votre piscine hors sol sans enfreindre la loi, il est essentiel de choisir la piscine qui convient le mieux à vos besoins, tout en tenant compte de la réglementation. En effet, si la superficie de votre bassin est un facteur décisif, il ne faut pas oublier que le choix d’une piscine hors sol démontable peut également avoir des conséquences sur les démarches à entreprendre.
En somme, pour faire le meilleur choix et éviter les surprises, il est recommandé de se renseigner auprès de la mairie ou d’un pisciniste avant de choisir le type et la taille de votre piscine hors sol. Et bien sûr, ne lésinez pas sur les équipements de sécurité, pour garantir des moments de baignade en toute sérénité!
Conseils pratiques pour profiter de sa piscine sans enfreindre la loi
Pour optimiser l’utilisation de votre piscine hors sol et respecter la loi, voici quelques astuces : pensez à installer un système de filtration adéquat, maintenez votre piscine propre et changez régulièrement l’eau pour éviter le développement des algues et autres impuretés, misez sur un liner résistant et esthétique, couvrez votre piscine avec une bâche lorsque vous ne l’utilisez pas pour maintenir la chaleur et protéger l’eau, et surtout, ne négligez pas la sécurité autour de la piscine.
N’oubliez pas non plus de respecter les distances réglementaires par rapport aux limites de votre propriété et aux habitations voisines. Enfin, pensez à entretenir régulièrement votre piscine en utilisant les bons produits chimiques (chlore, brome, etc.), mais aussi en réalisant des contrôles réguliers de la qualité de l’eau.
En conclusion, avoir une piscine hors sol dans son jardin est une excellente idée pour profiter de moments de détente et de baignade lors des chaudes journées d’été. Cependant, il est important de bien connaitre la réglementation en vigueur et de respecter les démarches administratives nécessaires pour éviter d’éventuelles sanctions. Alors maintenant que vous êtes informé, vous pouvez plonger en toute tranquillité!